Postée il y a 22 heures
Les caractéristiques des stimuli à l’origine des réponses perceptives et hédoniques restent encore à comprendre, tandis que la possibilité de simuler et restituer de tels signaux est partiellement atteinte. En contrôlant les stimuli tactiles physiques ou simulés qui prennent naissance à l’interface peau-surface, et en analysant la réponse du cortex à ces stimuli (Tâche 1.2 « Cognition »), nous pourrons démêler les problèmes liés aux variables confondantes qui conduisent à une émotion de plaisir. Nous utiliserons des techniques de potentiels évoqués somesthésiques (EEG) et des analyses des sources EEG pour déterminer le réseau neuronal activé par des émotions plaisantes ou déplaisantes.
Jusqu’à présent, peu d’études — et aucune prenant en compte les différences interindividuelles — se sont consacrées à dévoiler toute la cascade de la « chaîne de perception émotionnelle », depuis les stimuli mécaniques, en passant par la conversion et la transmission du signal, jusqu’aux processus neuronaux de haut niveau. Nous testerons l’hypothèse selon laquelle l’émotion, façonnée par la personnalité humaine et suscitée lors d’un contact volontaire avec une surface (réelle ou simulée), peut modifier la transmission sensorielle (c’est-à-dire le processus neuronal périphérique, Tâche 2.1 « Firing ») ainsi que les processus d’intégration (par exemple, la facilitation ou l’atténuation corticale des entrées tactiles, Tâche 2.2 « Emotion »). Nous déterminerons l’impact que les états cognitifs d’un individu peuvent avoir sur les processus sensoriels périphériques (Microneurographie) et corticaux (EEG) lors de l’élaboration d’une perception émotionnelle.